Trail à Verbier (Suisse) : le partage de deux belles expériences ! & les résultats.

Au Val d'Orge Athletic nous valorisons aussi nos athlètes qui relèvent des challenges.

Nous partageons aujourd'h'ui deux expériences, celle de Stéphane qui courait son premier 30km, et celle de Gilles qui lui s'est lancé dans une course de 111km lors du Trail de Verbier en Suisse.
Deux récits pour une même course, deux expériences pour une épreuve, merci à eux pour ce partage... ça donne envie de se lancer en tout cas ! 

Bien entendu, nous félicitons également tous les autres athlètes du VOA ayant participé à ce trail , Jean-Marc, Christian, Gerard, et Anthony. Bravo !! 

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Le récit des 30km de Stéphane :

"Vendredi matin, départ pour la Suisse ou nous arrivons en milieu d'après midi. Nous récupérons nos dossards à Chables, assistons à un p'tit brief peu instructif et rejoignons nos chambres dans un hôtel de très bon gout nommé "a larze".

Après une p'tite bière d'arrivée, nous faisons un bon repas diététique et tous couchés vers... 21h 🙂

Pendant la nuit, Gillou nous abandonne pour attaquer la 110 Km. Il est rejoins tôt dans la matinée par Gégé qui part pour 64 km.

En début d'après midi, Christian, Jean-Marc, Antony et moi nous mettons en marche pour le Lidde-Verbier.

Le départ est donné et tout de suite nous partons avec Jean-Marc avec qui il est prévu de faire la course en duo.

Malgré la chaleur, la première montée se passe plutôt bien. Je perds Jean-Marc et j’appendrai plus tard qu'il a eu ses premières crampes...

1er ravitaillement (juste boisson), je bois plusieurs rivella (une excellente boisson Suisse) et j'attaque la première descente.

Je pars à un bon rythme et arrivé à mi parcours ma jambe droite se bloque littéralement... J'ai cru un instant que j'allais abandonner. Je pense à la promesse faite à JC, je mange une barre, je bois et je repars jusqu'au ravitaillement de Lourtier.

C'est maintenant que les choses se corsent car arrive la seconde montée. Elle me rappelle étrangement le km vertical du stage de trail mais en beaucoup plus long. Mes crampes reviennent de plus belle, je m'hydrate et je mange mais la montée est interminable. Beaucoup de concurrents s’arrêtent sur le bas côté pour se reposer le moral en berne. Soudain, nous sortons du sous bois et arrivons sur une clairière bien pentue en haut de laquelle est érigée une croix. Ce n’était malheureusement pas un signe car il faut encore crapahuter 2 bons km avant d'atteindre le dernier ravitaillement.

Pour lutter contre mes crampes, on me conseille d’avaler des sachets de sel et de boire du bouillon (une horreur par plus de 30 degrés). Je m'exécute et je repars pour la dernière descente de 4 Km. A l'idée d'arriver, je fonce mais rapidement mes crampes reviennent. Un concurrent très sympa me donne un sachet de magnésium et je peux repartir voire rattraper mon retard. Sur les 2 derniers km je ne vois personne devant et derrière moi, à tel point que je me suis parfois demandé si je ne m'étais pas perdu :-). Puis c'est l'arrivée à Verbier et là tous mes doutes s'estompent.

Pour résumer, c'est une belle expérience physique et humaine. J'ai rencontré des personnes très sympas (Thomas, Stéphane, Sandra et Elisa) avec qui j'ai partagé quelques moments de souffrance et de bonheur 😉

Par ailleurs, je tiens à remercier tout particulièrement Laurent Pec pour la super préparation. En effet, même s'il m'est arrivé de râler parfois, Laurent nous a bien préparés lors des entraînements d'Auffargis, les 25 bosses, le stage de trail et tous ses autres entraînements de taliban ;-)"

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Le récit des 111km de Gilles : 

" Le départ est donné à 1 heure. Après un début roulant de 12km que nous faisons au petit trot, les choses sérieuses commencent avec l’ascension du Catogne (2000 D+).

J’arrive au sommet au lever du jour avec une vue magnifique à 360C° sur les chaines enneigées. La descente sur Champex est vraiment raide et très technique. J’arrive en bas vers 7h un peu émoussé après seulement 26km, je commence à mesurer l’ampleur de la tâche qui m’attends. Heureusement le décor est splendide est cela me motive pour continuer, en particulier l’ascension et la descente d’Orny qui est absolument somptueuse avec vue sur le glacier d’une part et sur une immense cascade dévalant la montagne d’autre part.

En approchant Fouly (km 50) je me cogne un genou en courant dans la descente, il fait chaud et je commence vraiment à fatiguer. Je décide de faire une bonne pause au ravito. Je repars requinqué super sauf que le genou, lui ne vas pas bien du tout… Impossible de faire la moindre foulée sur le plat. J’hésite à abandonner mais n’étant pas trop gêné dans la montée je décide de continuer.
J’atteins le col de saint Bernard finalement sur un bon rythme en milieu d’après-midi et me dis que cela va peut-être tenir, en tout cas c’est couvert il fait moins chaud… Au sommet il y’a un grand lac de montagne entouré de neige, c’est toujours très beau. Après la descente nous avons une partie de faux plat descendant qui dure une bonne dizaine de kilomètres, c’est très frustrant car je suis obligé de marcher et je perds beaucoup de temps.

La deuxième nuit commence, après une assiette de pates et un passage à l’infirmerie je m’élance dans l’avant dernière montagne et je rattrape pas mal de coureurs qui m’avait doublé dans le plat, la descente derrière est plus délicate car la douleur s’amplifie. Je fini la descente sur Lourtier avec un autre coureur sur un chemin qui devrait se faire en petite foulée, mais non il faut marcher et c’est très long… le sommeil commence à être insistant.

Nous arrivons enfin au ravito pour attaquer la dernière montée, et elle est terrible, 1300D+ en 5km. Avec mon compère nous décidons de la faire à fond pour en finir, en un peu moins de 2 heures c’est chose faite mais avec des douleurs atroces dans le genou à chaque pas dans la deuxième moitié. En haut je vois le jour se lever pour la deuxième fois dans cette course et il reste juste une petite descente de 6km. Normalement cela se fait au petit trot cheveux au vent… mais là c’est 2 heures de misère à se faire doubler. Mais tout arrive et Verbier est là ! quel Bonheur… "
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